Etude des interactions existantes entre facteurs climatiques, altération chimique des sols et activités anthropiques en Afrique Centrale au cours des derniers 25ka
Charlotte Skonieczny  1@  , Germain Bayon  1  , Denis Thiéblemont  2  , Joël Etoubleau  1  , Sandrine Chéron  1  , Philippe Nonnotte  3  , Marie-Laure Rouget  3  , Samuel Toucanne  1  , Bernard Dennielou  1  , Fabienne Marret  4  
1 : Géosciences Marines, IFREMER
Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER)
2 : BRGM, Direction des Géoressources
Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM)
3 : IUEM, Université de Bretagne Occidentale
Université de Bretagne Occidentale [UBO]
4 : School of Environmental Sciences, University of Liverpool

Des changements climatiques importants se sont produits au cours de l'Holocène en Afrique Centrale impactant notamment les régimes de précipitations et la dynamique de la forêt équatoriale. Dans le but de mieux comprendre ces changements environnementaux, nous proposons de caractériser la fraction détritique transférée au cours du dernier cycle glaciaire/interglaciaire par le fleuve Ogooué (Gabon) à la marge Ouest africaine équatoriale au niveau du site MD03-2708 (01°10.33'S; 08°19.01'E, 920mbsl). Dans le cadre de cette présentation, les premiers résultats incluant la distribution granulométrique, la composition minéralogique des argiles ainsi que la caractérisation géochimique (éléments majeurs et traces, isotopes du Sr et du Nd) des derniers 25ka de la carotte MD03-2708 et de divers sols du Gabon seront présentés et discutés. Cette étude multi-traceurs permettra notamment de retracer les changements de provenance et d'altération dans le bassin de l'Ogooué enregistrés au cours des derniers 25ka. Par ailleurs, ces paléo-reconstructions permettront de tester l'hypothèse de l'impact précoce en Afrique Centrale de l'Homme sur son environnement suggérée par Bayon et al. (2012), suite à l'étude d'un enregistrement sédimentaire prélevé au large du Congo. Cette hypothèse controversée suggère que le changement de végétation majeur enregistré en Afrique centrale au cours de l'Holocène fût lié en partie à l'arrivée des agriculteurs Bantous en Afrique Centrale à cette période plutôt qu'à un changement climatique seul comme suggéré jusqu'à présent.


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